LES VOMISSEMENTS

LES VOMISSEMENTS

I. LES VOMISSEMENTS SONT AIGUS
II. LES VOMISSEMENTS SONT CHRONIQUES

Les vomissements se distinguent en fonction de leur caractère chronique ou aigu. En présence de ce symptôme, le médecin recherche une fièvre, des douleurs abdominales, une diarrhée ou une constipation, et des anomalies de l'examen neurologique.

Les causes des vomissements sont le plus souvent digestives, mais parfois aussi neurologiques ou encore liées à d'autres dysfonctionnements de l'organisme. La manifestation de ce symptôme ne doit pas être prise à la légère, ils peuvent être le signe d'une atteinte grave, et ils peuvent par eux-mêmes occasionner une déshydratation importante, nécessitant la mise en œuvre de soins d'urgence en service de réanimation. Le premier traitement de ce symptôme consiste donc en une réhydratation du malade.

I. LES VOMISSEMENTS SONT AIGUS.

Ils ont débuté très récemment, quelques heures à quelques jours auparavant.
• En présence de douleurs abdominales ou lombaires se reporter en A. En présence d'une nuque raide, endolorie, se reporter en B. En l'absence de ces deux symptômes se reporter en C.
• Dans le cas où les vomissements sont présents depuis des semaines (chroniques) reportez-vous au paragraphe II.

A. La personne qui vomit présente des douleurs abdominales ou lombaires (elle dit généralement qu'elle a « mal aux reins »).
• En présence de fièvre reportez-vous au paragraphe 1, en l'absence de fièvre reportez-vous au paragraphe 2.

1. Il existe une fièvre. Suivant la localisation des douleurs abdominales, le contexte, les diagnostics seront variables.
a. La douleur siège en bas à droite de l'abdomen (fosse iliaque droite) : on suspecte une appendicite aiguë.
b. La douleur siège en haut à droite de l'abdomen (hypocondre droit) : on suspecte une cholécystite (infection de la vésicule biliaire).
c. Les douleurs affectent le bas-ventre, on parle de douleurs « pelviennes », chez une femme : on suspecte une salpingite.
d. Les douleurs sont diffuses, affectent tout l'abdomen, le médecin retrouve un abdomen très dur à la palpation, extrêmement contracté : on redoute une péritonite.
e. La personne se plaint également de diarrhée, le lendemain d'un repas « douteux », il s'agit probablement d'une gastro-entérite (par exemple salmonellose).

2. Il n'existe pas de fièvre :
a. La douleur siège à l'épigastre ( index, Neuf régions de l'abdomen), irradie dans le dos, on pense à une pancréatite aiguë.
b. Les vomissements s'accompagnent d'une constipation telle que même les gaz ne passent pas (pas de flatulences). Il existe un ballonnement très important. On suspecte alors une occlusion intestinale.
c. Il existe des douleurs très importantes dans la région lombaire (la personne a « mal aux reins »), du sang dans les urines, on pense alors à une colique néphrétique.

B. La personne qui vomit présente une nuque raide et des maux de tête (céphalées). On recherche alors une fièvre.
• Si la personne ne présente pas de raideur de la nuque mais des douleurs abdominales, reportez-vous au paragraphe A, si aucun de ces deux symptômes n'est présent, reportez-vous au paragraphe C.

1. La personne a de la fièvre, on craint alors une méningite.

2. La personne n'a pas de fièvre mais est somnolente, obnubilée (ne sait plus où elle est, quel jour on est) : on redoute alors une hémorragie méningée.

C. On ne retrouve pas de douleurs abdominales ni de nuque raide, les diagnostics sont alors divers, suivant qu'il y ait eu ou non prise de médicaments.

1. La prise de médicaments peut entraîner des vomissements ( index, Médicaments) :
- neuroleptiques
- chimiothérapie des cancers
- antibiotiques

2. En l'absence de prise de médicaments pouvant entraîner des vomissements :
a. La personne, diabétique, est somnolente, a une respiration ample et régulière. On retrouve du sucre et des corps acétoniques dans ses urines, il s'agit alors d'une probable acidocétose diabétique.
b. Certains troubles métaboliques, retrouvés sur une prise de sang, entraînent des vomissements :
- l'hyponatrémie (baisse du sodium dans le sang).
- l'hypercalcémie (augmentation du taux de calcium).
c. On note des crampes douloureuses, une baisse de la tension artérielle, une obnubilation, on cherchera alors une insuffisance surrénalienne aiguë.
d. La personne se plaint de douleurs thoraciques qui serrent, on craint alors un infarctus du myocarde.

II. LES VOMISSEMENTS SONT CHRONIQUES.

Ils sont présents depuis des semaines sinon plus. On note des douleurs abdominales, reportez-vous au paragraphe A, des maux de tête, reportez-vous au paragraphe B. En l'absence de ces symptômes, reportez-vous au paragraphe C.

A. On note des douleurs abdominales :

1. La personne se plaint de vomissements plusieurs heures après les repas, accompagnés de douleurs abdominales qui sont calmées par ces vomissements : il s'agit probablement d'une sténose du pylore (passage entre l'estomac et la première partie de l'intestin grêle, le duodénum).

2. Les douleurs abdominales apparaissent plusieurs heures après le repas et sont calmées par le repas suivant, alors que les vomissements ne calment pas ces douleurs : il s'agit vraissemblablement soit d'un ulcère gastro-duodénal, soit d'un cancer de l'estomac.

B. On note des céphalées :

1. Les maux de tête qui accompagnent les vomissements sont unilatéraux, débutent le matin, cessent le soir, se répètent par crises : il s'agit d'une migraine.

2. Si la personne a séjourné auprès d'un foyer avec combustion incomplète et donc dégagement d'oxyde de carbone (chaudière, garage...) et qu'elle présente une somnolence, on pensera à une intoxication à l'oxyde de carbone (chronique).

3. Si les vomissements surviennent le matin, en « jet », c'est-à-dire venant facilement, avec peu d'efforts, qu'ils soulagent les céphalées, on pense à une hypertension intra-crânienne.

C. On recherche aussi :

1. Des vertiges faisant penser à la maladie de Ménière.

2. Des séquelles d'une chirurgie gastrique ( une gastrectomie).

3. Des troubles psychiatriques comme une névrose d'angoisse, une névrose hystérique.

0 التعليقات:

Enregistrer un commentaire