LES VERTIGES

LES VERTIGES

I. LE VERTIGE ÉVOLUE DE FAÇON AIGUÊ
II. LES VERTIGES SONT RESSENTIS DE MANIÈRE PLUS OU MOINS PERMANENTE

Le vertige est la perception de mouvements de soi ou des objets environnants en dehors de mouvements réel. La cause des vertiges est à rechercher soit au niveau du labyrinthe qui se trouve dans l'oreille interne ( index, Anatomie de l'oreille), soit au niveau du système nerveux central (tronc cérébral ou cerveau, qui est rattaché à l'oreille interne ( index, Anatomie du système nerveux). Dans de très nombreux cas, l'atteinte de ces structures s'associe à d'autres symptômes : mouvements saccadés des yeux, auxquels on donne le nom de « nystagmus », chute ou lors du maintien des pieds joints quand la personne ferme les yeux. Établir un diagnostic nécessite dans un premier temps de distinguer les vertiges aigus, qui durent de quelques secondes à quelques semaines dans certains cas, des vertiges chroniques qui durent plus longtemps et n'ont pas tendance à régresser. On recherche dans un second temps la présence ou l'absence de troubles auditifs et d'une surdité associés. C'est ainsi que l'on pourra suspecter un certain nombre de maladies virales ( index, Virus) ou des tumeurs.

I. LE VERTIGE ÉVOLUE DE FAÇON AIGUÊ.

La crise disparaît en quelques minutes ou en quelques semaines au maximum. Elle peut se répéter sur plusieurs semaines, mais en l'absence de toute sensation vertigineuses entre les crises.
• Si les vertiges sont permanents, on dit qu'ils sont d'évolution chronique : reportez vous au paragraphe II.

A. Il existe une surdité associée.
• Si ce n'est pas le cas, reportez-vous au paragraphe B.

1. Les vertiges évoluent par grandes crises paroxystiques : leur début et leur fin sont brutales. Ils sont associés à des bourdonnements d'oreille et à une sensation de « plénitude » d'une oreille. Ils durent quelques minutes et se répètent plusieurs fois par mois pendant quelques mois. On pense à une maladie de Ménière.

2. Le vertige débute brutalement et disparaît progressivement en plusieurs semaines. Il s'agit le plus souvent d'une agression de l'oreille interne au niveau du labyrinthe.
a. Un grand vertige survenant après un traumatisme crânien, associé à une hémorragie par une oreille (une « otorragie ») fait penser à une fracture du rocher (lequel est un os crânien) avec traumatisme du labyrinthe.
b. Un vertige survenant après une otite non traitée ou mal traitée fait penser à une infection de l'oreille interne au niveau du labyrinthe, ou otite de l'oreille interne.
c. Certains médicaments peuvent léser le labyrinthe : les antibiotiques de type amimosides ( index, Médicaments) surtout.
d. En l'absence de traumatisme crânien, d'otite, de traitement antibiotique, un vertige à début brutal accompagné d'une perte unilatérale (d'un seul côté) de l'audition fait penser à une apoplexie du labyrinthe. Il s'agit d'un accident vasculaire avec thrombose de l'artère auditive. La récupération demande plusieurs semaines.

B. Il n'existe pas de surdité.

1. Le vertige est accompagné de nausées ou de vomissements, de mouvements saccadés, oscillatoires, des globes oculaires (nystagmus) qui ont une direction horizontale et rotatoire, et qui disparaissent quand on maintient le regard fixé sur un point immobile. (ces mouvements peuvent n'apparaître que dans le regard sur les côtés et ne sont alors repérables que par le médecin) : on parle de vertige d'origine périphérique, ce qui désigne une cause liée à l'oreille interne. On constate de plus une chute lors du maintien des pieds joints quand la personne doit garder les yeux fermés (épreuve de Romberg), cette chute se produisant toujours du même côté.
a. Le vertige a débuté brutalement après un épisode grippal avec fièvre et courbatures, ou est associé à un zona, reconnaissable à une éruption érythémateuse et vésiculeuse dans l'oreille, ou est associé aux oreillons,.on pense à une névrite ou à une neuronite vestibulaire Le vertige disparaîtra en quelques semaines.
b. Le vertige apparaît quand la personne adopte une position précise, le plus souvent lorsqu'elle se couche sur le côté, et dure quelques minutes. On parle alors de vertiges de position.

2. Le vertige n'est pas accompagné de nausées, mais d'autres atteintes neurologiques : paralysie faciale ou des membres, signes d'atteinte du cervelet comme les tremblements ou l'incoordination des mouvements. Le nystagmus (mouvement saccadé oscillatoire des globes oculaires) est bilatéral : il touche les deux yeux, et les saccades oculaires peuvent être verticales. L'épreuve de Romberg, au cours de laquelle on demande à la personne de garder les yeux fermés et de joindre les pieds, se traduit par une chute qui ne se fait pas toujours du même côté. On parle de vertige d'origine centrale, ce qui veut dire que la cause se situe au niveau du tronc cérébral ( index, Anatomie du système nerveux).
a. Le vertige a un début brutal et est associé à une perte de sensibilité de la face d'un côté, et des membres du côté opposé, à un syndrome cérébelleux (perte d'équilibre et troubles des mouvements), à des difficultés à avaler. On pense à un syndrome de Wallenberg : il s'agit d'un accident vasculaire par obstruction d'une artère.
b. Le vertige survient chez une personne qui à déjà présenté diverses atteintes comme une paralysie avec hypertonie d'un ou de plusieurs membres, d'une perte brutale de la vision d'un œil, d'un syndrome cérébelleux (perte d'équilibre et troubles de mouvements), d'une paralysie de la motricité oculaire. Il s'agit d'une sclérose en plaques.

II. LES VERTIGES SONT RESSENTIS DE MANIÈRE PLUS OU MOINS PERMANENTE.

Ils durent depuis longtemps, ils sont donc chroniques.

A. Il existe une surdité d'une oreille.
• S'il n'y a pas de surdité associée, reportez-vous au paragraphe B.

Cette surdité est fréquemment associée à une perte de la sensibilité voire à une paralysie de la face, à des douleurs de la face ­ on parle d'algies faciales et tous ces symptômes s'aggravent progressivement. On pensera à un neurinome du nerf acoustique.

B. Il n'y a pas de surdité associée :
1. Les vertiges sont exacerbés, accrus par l'hyperextension du cou, ils s'accompagnent d'un dérobement brutal des jambes se traduisant par une chute (les jambes « vous lâchent »), d'une vue « double » par paralysie des mouvements d'un œil, d'une perte de la vision latérale - on parle d'amputation du champ visuel. On pense à une insuffisance artérielle « vertébro-basilaire ».

2. Quelques jours ou semaines après un traumatisme crânien, les vertiges sont associés à des céphalées (maux de tête) intenses, une asthénie (fatigue) générale, une insomnie ( index, Troubles du sommeil) et une irritabilité. On pense à un syndrome subjectif des traumatisés du crâne.

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